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Préambule

Dounia Chemsseddoha explore le sacré, les rituels avec le regard poétique et sensible qui la caractérise. Peuplée d'interrogations sur le monde qui l'entoure, son travail est une échappée vers un abri lyrique teinté de mystère où elle se réfugie. Sa vision du sacré colle à la peau de sa manière d'envisager sa condition d'artiste. On a parlé de choses concrètes : de son parcours atypique, de sa continuité dans son rapport à l'image et de son choix d'affirmer enfin sa vocation profonde malgré les difficultés. Sa persévérance a payé depuis l'entretien, les lignes ont bougé pour elle : atelier, travaux à profusion, évolution dans sa pratique, ... To be continued

Le style de l'entretien reste oral pour garder la spontanéité de l'échange. L'écriture inclusive non-différenciée, c'est à dire le féminin ou le masculin venant en premier aléatoirement sur les mots genrés, est un parti-pris assumé. Car comme dirait une amie « Je ne suis pas qu'un « e » à la fin d'un mot ». Cette entretien a été réalisé en janvier 2020 en ère "pré-covidienne". Certains projets ou expos évoqués ont depuis été déplacés et/ou annulés mais d'autres ont aussi émergé ! Stay tuned pour des nouvelles des artistes interrogé.es et des « que sont-ils devenu.es ?! » ! Bonne lecture !

Paye Ton Artiste : Salut Dounia, merci de m'accueillir chez toi et de bien vouloir répondre à toutes mes questions et d'avoir accepté l'entretien. Toi tu es plasticienne-photographe. Depuis quelques années, tu as décidé d'ancrer ton travail en art contemporain. Mais ça sera plus simple de te laisser te présenter toi-même. Quel est ton parcours ? Qui es-tu ?

Dounia Chemsseddoha : Merci Audrey de faire cet entretien avec moi, je trouve ton projet super intéressant.Je suis artiste-plasticienne. Je vis et travaille à Toulouse. Mon médium principal est la photographie. Mon parcours : j'ai passé un bac littéraire arts plastiques, ensuite j’ai étudié aux Beaux-Arts de Lorient. Et après j'ai pris un virage disons. J'ai travaillé dans l'audiovisuel pendant 15 ans, j'étais monteuse et réalisatrice donc j'avais laissé un peu de côté l'art contemporain de manière professionnelle, tout en continuant à faire beaucoup de photographie argentique. Puis ces dernières années j'ai décidé de reprendre le virage en sens inverse en me consacrant aux arts plastiques pour en faire mon activité principale.

PTA :Tu as des projets particuliers en ce moment ?

D.C : Je travaille sur plusieurs projets et plusieurs axes. En mars, j'ai une vidéo qui va être diffusée aux Abattoirs dans le cadre du festival Traverse Video à Toulouse1. J'envisage également de faire une collaboration avec l'artiste Béatrice Darmagnac2, pour faire une mini résidence pendant quelques jours dans une chapelle désacralisée. A partir de nos recherches mutuelles on va pouvoir créer des pièces ensemble. Et je travaille également sur le lancement d’un fanzine qui rassemblera des artistes dont j’aime le travail et que j’invite autour d’une thématique. C’est plus un travail de curation, que je trouve enthousiasmant et qui permet d’échanger et créer des ponts.

PTA : De beaux projets ! Pour entrer un peu plus dans le vif du sujet, comme tu sais, ici on est là pour parler de conditions socioprofessionnelles. Très rapidement, aujourd'hui quelle est pour toi ta plus grande difficulté dans le développement de ta carrière ?

D.C : Le manque d'argent ! Ahah. C'est vraiment le nerf de la guerre ! Quand tu n'arrives pas à générer un revenu avec ton activité artistique même si à côté tu as des activités pseudo-alimentaires, tu n'y arrives pas. Moi, par exemple, à côté de ma pratique plastique je fais toujours de la réalisation de clips ou du montage, j'essaye tout de même de garder un axe dans l'artistique et le culturel. Ça n'est pas désagréable à faire du coup, mais ça reste difficile même avec ça de générer une économie. Finalement quand tu manques d'argent tu es en insécurité permanente. Tu n'es pas si libre de créer, tu ne peux pas produire aveuglément parce que tout a un coût, tout est lié ! Quand tu as des idées, tu voudrais produire, bouger, voyager, te cultiver, repérer. Pour des pièces il faut investir. C'est frustrant de ne pas être à l'aise. On ne parle pas non plus d'être à l'aise "large" juste manger, payer son loyer et être plus sereine sur ces choses-là.

PTA : Avec les entretiens que je fais, c'est forcément la thématique qui revient le plus souvent et qui touche tout le monde. Ce n'est pas anodin de prendre la décision de choisir une carrière que tu sais être "compliquée". Tu te souviens du moment où tu as pris cette décision ? “Fuck it et on y va !”

D.C : La première fois que j'ai voulu être plasticienne, j'étais petite. Je pense qu'au collège je savais déjà que je voulais être artiste. Mais après les Beaux-Arts, quand il a fallu aller "bosser" je crois que l'insécurité m'avait alors fait un peu peur. C'est pour ça que je m'étais éloignée de l'art contemporain. Je me suis demandée à ce moment-là quel « vrai » métier je pourrais faire qui serait un minimum en rapport avec la création et j'ai choisi le montage vidéo. Mais en faisant ça, c'était le choix de la raison. J'ai oublié mon premier choix parce que je ne me le suis pas permis. Je suis tout de suite partie sur le fait que je ne pouvais pas gagner d'argent avec et que ça allait être très dur. Je ne me suis pas autorisée à être plasticienne pendant des années. Mais ça a fini par devenir une nécessité d'y revenir, une envie primaire presque. Au départ, je pensais aussi pouvoir faire les deux, de l'art d'un côté et une activité alimentaire intéressante de l'autre. Mais mener deux vies ça n'était pas possible ! J'ai eu un confort financier pendant plusieurs années, mais le confort endort ! J'ai bossé sur de supers projets tout de même mais j'avais totalement laissé de côté l’idée d’envisager une carrière d’artiste plasticienne. Puis, se dire ensuite à 37 ans : "Non c'est plus possible maintenant je veux être artiste !", c'était un processus. Et aussi parce que le montage ne m'apportait plus ce confort financier ni l'épanouissement donc c'est devenu évident que je ne voulais pas avoir ce regret.

PTA : Ce choix de raison qui allait mieux convenir à la société et qui allait bien te faire rentrer dans les cases, est-ce qu'il a été influencé par ton milieu familial ou social ? Comment ces personnes vivent ton choix aujourd'hui ?

D.C : J'ai la chance d'avoir des parents super compréhensifs. Que ce soient ma fratrie ou moi, on a toujours pu faire ce qu'on voulait du moment qu'on s'épanouissait. Ça n'a jamais été un problème de dire que je voulais être artiste. Une de mes sœurs est comédienne, mon frère était écrivain, ... donc on a jamais eu de soucis à leur faire comprendre. Pour mes parents "Artiste" c'est un vrai métier !

PTA : C'est vraiment chouette, c'est quelque chose de rare malheureusement sauf quand on vient d'une famille d'artistes où c'est peut-être une voie plus évidente. Mais quand on ne vient pas forcément d'un milieu artistique ça peut être plus compliqué. Passons aux sujets qui fâchent ! Tout ce qui est paperasses et admin. Tu es inscrite à la MDA ou à l'AGESSA ?3

D.C : Oui je suis à la MDA depuis 2014/2015. J'ai déclaré mon activité seule en regardant beaucoup beaucoup beaucoup de documents sur internet. Pour savoir quels formulaires, comment on faisait, quel statut choisir, etc. Mais il a tout de même fallu que je fasse une formation au BBB4 pour être bien informée là-dessus. Ça m'a apporté beaucoup d'infos sur le statut d'artiste, comment déclarer, comment facturer, comment gérer une compta. Je galère toujours un peu mais j'ai quand même les bonnes infos en mains.

PTA : Une question, étant donné que ton médium c'est la photographie, pourquoi la MDA plutôt que l'AGESSA ?

D.C : C'est génial cette histoire ... En fait au début je m'étais dit que j'allais être à l'Agessa vu que j'étais plutôt photographe. J'ai donc regardé la nomenclature des métiers et il fallait le bon code APE. J'ai envoyé le 903B pour les photographes, je fais ma déclaration d'activité et tout ça. Mais finalement ils m'ont inscrite en 903A, donc arts plastiques. Je me suis dit "Bon tant mieux ! C'est génial ! Je préfère”.

PTA : Pour une fois qu'ils font quelque chose de bien sans le vouloir ! Par rapport à ce statut, ça chauffe justement en ce moment avec les mouvements sociaux. En tant qu'artiste-auteure tu n'as pas droit au chômage, à peine à une retraite, ni aux arrêts maladie en tant qu'indépendant pourtant tu cotises. Comment tu vis cette insécurité là ?

D.C : C’est vrai qu’en tant qu’artiste, il n’existe pas de régime intermittent, ni de chômage. Je multiplie les activités en fait, droits d’auteurs, ventes d'œuvres, ateliers auprès du public, parfois des contrats courts. 

PTA : Tu as feuilleté le rapport Racine ?6

D.C : Pas encore, faut que je l'entame !

PTA : En tout cas, ça a l'air d'à peu près aller au niveau de la compréhension de ton statut et de l'administration qui l'entoure.

D.C : Je ne suis pas non plus une foudre de guerre mais disons que j’essaie  de ne pas trop me stresser là dessus. De toute façon quand on ne gagne quasiment rien on ne risque pas grand chose ahah !

PTA : Tu arrives à t'insérer dans le tissu local art contemporain ? Tu t'y sens à l'aise ?

D.C : Je commence à peine à appréhender cette insertion. J’ai eu la chance d’intégrer la formation Profession Artiste au BBB Centre d’Art en 2018. C'est vraiment quand j'ai fait ce master class de 4 mois7 que ça a levé des verrous par rapport à ce monde là. J'étais restée sur cette impression d'inaccessibilité que j'avais quand j'étais plus jeune. J'avais mis ça sous cloche, alors que finalement il y a des personnes ouvertes comme des personnes fermées, le vrai monde en somme ! Ça m'a un peu désacralisé cette bulle pendant la formation. Je m'inscris petit à petit disons, je m'y suis fait des amis et amies, j'échange. On fait communauté par affinités sans calcul. Je fais de belles rencontres.

PTA : Souvent il y a d'autres freins. C'est une question qui me tient particulièrement à cœur, est-ce que tu t'es déjà sentie limitée ou discriminée dans le développement de ta carrière ? que ça soit par ton genre, ton âge, tes origines, ou autres choses.

D.C : Le genre de toute façon c'est évidemment une problématique bien plus large que juste dans l'art contemporain. Donc oui évidemment par le genre. A titre personnel, je n'ai pas non plus une carrière qui va avec mon âge. C'est-à-dire que je suis un "bébé artiste" mais j'ai 39 ans. Je suis confrontée aux appels qui sont jusqu'à 35 ans ou uniquement pour la jeune création. Je suis pour que les jeunes artistes soient encouragés et découverts. Mais j'aimerais bien que ça soit plus ouvert, parce que je suis aussi jeune artiste potentiellement en fait ahah ! Ce n'est juste pas le parcours "classique". Mais il existe tout de même de belles opportunités.  

PTA : Heureusement il y a plein d'artistes qui sont dans ton cas. Je voudrais parler de tes conditions de travail en pratico-pratiques. Est-ce que tu as un atelier ou est-ce que c'est en projet ?

D.C : Je n'ai pas d'atelier, je rêve d'en avoir un.8 Mais je n'ai pas encore les moyens de me payer un atelier, je ne pourrais même pas sortir 100 balles. Pourtant 100 balles pour un atelier à Toulouse euh ... ça serait dérisoire ! Ahah. Donc non pas pour l'instant. Mon atelier c'est mon salon

PTA : C'est toujours compliqué de séparer temps de travail et temps privé encore plus quand tu travailles dans ton lieu de vie. Tu estimerais à combien ton temps de travail ?

D.C : Compliqué, on est tout le temps dedans. Est-ce que la cogitation fait partie de ton temps de travail ? Oui. Est-ce que lire et se cultiver fait partie de ton travail ? Oui. Partant de là, je dirais que je fais un petit 35h sympa au moins !

PTA : Une chose que j'entends de plusieurs artistes, en ayant un atelier on rencontre aussi d'autres artistes qui sont souvent dans les mêmes cas que toi et qui forment des collectifs ou au moins une communauté. Justement, tu as déjà travaillé en collectif ? Est-ce que ça t'attire ?

D.C : Je n'ai jamais travaillé en collectif. La seule expérience du collectif que j'ai, c'est sur les tournages en audiovisuel, ça n'a rien à voir. Mais j'aimerais bien travailler en collectif. C'est pour ça d'ailleurs que j'ai ce projet de résidence en collaboration avec Béatrice Darmagnac. Je trouve ça hyper important d'expérimenter le travail à plusieurs. Après ma timidité m'a retenue jusqu'ici mais j'y arrive par étapes. Je ne me verrais pas non plus dans un collectif de 10 ou 20 personnes.

PTA : T'as déjà exposé collectivement ? ou en solo ?

D.C : Collectivement oui mais pas en solo.

PTA : Tu as déjà décroché des résidences ? Des appels à projet ? Des aides ? des bourses ? prix ?

D.C : Non, je n'ai rien décroché pour le moment.9

PTA : Tu as un objectif 2020 ?

D.C : Ah ça c'est un problème chez moi. J'ai du mal à fixer les objectifs mais j'y travaille ! Mais j'ai du mal à me projeter.

PTA : Est-ce qu'on t'achètes des œuvres ?

D.C : Oui j'ai déjà vendu plusieurs œuvres à des connaissances. Ça s'y prêtait parce que c'était des tirages photos. Maintenant ma pratique évolue un peu j'essaye de faire plus d'installations et de vidéos. La question de la vente sur ces nouvelles formes ne s'est pas encore posée. Mais c'est une chose à laquelle je devrais réfléchir.

PTA : Est-ce que tu as une difficulté à donner une valeur à tes œuvres ?

D.C : Oui, je trouve ça très difficile de savoir combien "on vaut", combien ton œuvre vaut. C'est intéressant pour moi d'avoir une aide extérieure là dessus, des avis pro pour se positionner dans le contexte.

PTA : Tu as une réflexion plus poussée par rapport au marché de l'art ?

D.C : Pour l'instant je vois ça un peu de loin. Je connais plutôt mal.

PTA : Est-ce qu'on t'as déjà payé des honoraires ou des droits d'auteur ?

D.C : Oui dans le cas de création d’artworks pour la musique et aussi en tant qu’auteure-réalisatrice. Mais pas encore dans le contexte d’une expo ou une résidence. 

PTA : Tu as des activités complémentaires liées à ton activité d'artiste ?

D.C : Je continue à faire du montage vidéo quand j'ai des opportunités. Je réalise quelques clips, des captations vidéos, des affiches, des pochettes d'albums, des shootings photo,etc. Je continue à faire tout ça parce que je trouve tout de même ça intéressant. Mais pas assez pour dégager un SMIC. J'essaye au maximum d'éviter le boulot alimentaire pur et dur mais je pense que je ne vais pas tarder à ne plus pouvoir l'éviter.

PTA : J'allais y venir. Tu as des boulots alimentaires ?

D.C : J'essaye de repousser mais le pied du mur est pour bientôt.

PTA : Concernant juste tes revenus artistiques, financièrement quel objectif tu estimerais réalisable par an ?

D.C : Ahah la question qui tue ! Ça me fait penser à ce que me demande l'URSSAF !

PTA : Je suis l'URSSAF sous couverture ! Bonjour !

D.C : Mais vu que l'on est pas des entreprises au sens commun du terme, à part savoir que l'on a deux ou trois résidences, ou des ventes d'œuvre en vue, etc.. C'est quasiment impossible de savoir. Je n'ai pas encore générer d'économie, je suis à quasi zéro.

PTA : Tu en parlais au départ comme de ta plus grande difficulté. Est-ce que tu t'estimes vivre dans la précarité aujourd'hui ?

D.C : Oui ! Après soyons clair, on est dans la précarité, en France ! Parce que ça reste un luxe de pouvoir toujours survivre quand même, c'est important de le rappeler.

PTA : Tu es bénéficiaire du RSA ou demandeuse d'emploi ?

D.C : Demandeuse d'emploi oui mais sans allocations. Et pas de RSA non plus ! Parce que selon la CAF, vu que je vis avec mon compagnon qui est musicien auteur compositeur, on est "au dessus" du minimum pour avoir le RSA. C'est très compliqué administrativement parce qu'on est pas mariés mais considérés quand même en "vie maritale". C'est très courant.

PTA : Plus personnel, es-tu parfois ponctuellement contrainte de dépendre ou de te reposer financièrement sur des proches ?

D.C : Oui ça m’est arrivée plus jeune, mais de moins en moins heureusement.

PTA : Dans les prochaines années tu envisages comment l'évolution de ta carrière et de tes conditions de vie ?

D.C : Évidemment je voudrais que mes conditions de vie s'améliorent financièrement mais ma carrière sera "atypique" je pense, et j’espère avoir des opportunités intéressantes et continuer d’expérimenter.  

PTA : Qu'est-ce que tu aurais aimé qu'on te dise quand tu as commencé ta carrière ou tes études d'art ?

D.C : Que ça peut être un travail. Je l'ai découvert il n'y a pas longtemps. J'aurais pu envisager plus tôt de m'engager dans ce travail. Plus m'ancrer dans la réalité et pas seulement dans le fantasme. Même si le fantasme et la sacralité autour de la création sont super importants. Moi j'y tiens, mais il n'y a pas que ça !!

PTA : Est-ce que tu as des pistes de réflexion personnelle pour améliorer tes conditions socioprofessionnelles de toi et de tes pairs artistes ?

D.C : Le statut bien sûr, si déjà une base d'intermittence pouvait être mise en place. J'ai été intermittente pendant quinze ans, je connais bien ce statut. Ça n'est pas forcément parfait ou évident mais c'est déjà quelque chose ! Quand on arrive à faire ses heures on a du chômage, c'est déjà énorme. Pour les artistes ça n'existe même pas.

PTA : Le problème avec cette solution c'est toujours de savoir comment quantifier le travail d'un plasticien.

D.C : Ou alors il faudrait un revenu minimum de création. Une sorte de minima quand on est à la MDA ou à l'AGESSA. Il faudrait un minimum de revenus pour chacun et chacune, pour tout le monde même en dehors des artistes. Les arrêts maladies aussi pour ceux qui sont  parents, les maladies graves ou chroniques,etc.

PTA : Pour finir sur une note plus joyeuse, malgré tous ces obstacles qu'est-ce qui te fait continuer et qui te rappelle que ça vaut vraiment la peine de s'accrocher ?

D.C : Parce que c'est ce que je suis au fond : une artiste. Il faut transcender. C'est ça qui me motive, je ne pourrais pas faire autrement.

PTA : Vous avez tous la même réponse ahah !

D.C : Ahah. C'est vrai qu'on oscille toujours entre une sorte de nécessité intérieure et l'envie de mener l'activité correctement. C'est un métier à part d'être artiste mais un métier à part entière aussi. C'est un luxe d'être artiste pour moi.

PTA : Et tu manges quoi le 5 du mois Dounia ?

D.C : Euh ... des légumes ? Des pâtes ? Ahah. En vrai pour moi ça n'est pas le pire. On mange sainement, c'est pas si cher de manger sainement.

PTA : Une dernière chose à rajouter ?

D.C : Non, à part que sans art le monde deviendrait triste.

PTA : Pas mal ! Merci Dounia d'avoir répondu à toutes mes questions.

D.C : Merci à toi Audrey de m'avoir écouté ! Ahah.

 


1 https://traverse-video.org/dimanche-15-mars-les-abattoirs-musee-frac-occitanie/ , le 15/03/2020, annulé à cause la crise sanitaire Covid-19

2 https://beatricedarmagnac.com/

3 La sécurité sociale des artistes-auteur.e.s http://www.secu-artistes-auteurs.fr/

4 https://www.lebbb.org/fiche.php?id=30&p=profession_artiste

5 https://artengreve.com/

 « L'auteur et l'acte de création » , voir : https://www.culture.gouv.fr/Espace-documentation/Rapports/L-auteur-et-l-acte-de-creation

7 Voir Ndp 3

8 Mise à jour en septembre 2020 : C'est désormais chose faite ! Elle a un superbe atelier à Toulouse !

9 Depuis Dounia a décroché l'aide exceptionnelle du CNAP : https://www.cnap.fr/fonds-durgence